LAURIOZ

PEINTURES ORIENTALISTES, AFRICANISTES

HAUT-ATLAS MAROCAIN

 

Du 1er au 15 DECEMBRE 2010

 

  GALERIE du VERT-GALANT 

                                                                          52, Quai des Orfèvres Paris 1er M° Pont-Neuf                                                                          

                                                               

 

P. Laurioz «Devant le ksar d’Anemiter, Haut-Atlas, Maroc «, Huile sur panneau 92 x 73cm

 

OUVERT  CHAQUE  JOUR

 

DE    10 HEURES   A   19 HEURES

 

CONTACT          patrice.laurioz@neuf.fr          SITE          http://lauriozgraf.free.fr

TEL ATELIER :  01 39 51 82 65

 

Cette exposition d’art annoncée Galerie du Vert-Galant est ouverte au public

Cf. blog des marcheurs du Pèlerin                                              http://tinyurl.com/y86syjh

Cf. site Hôtel des ventes Drouot 13 décembre 2010 et étude : www.gros-delettrez.com

 *

Si on interrogeait le Peintre Laurioz au sujet d’une recette ou d’un conseil qu’il pourrait donner au sujet de comment devenir un peintre de l’Afrique ou de l’Orient, celui-ci répondrait :

 « -je ne sais pas ! Bof ! Bon ! Difficile ! Commencez par ne pas écouter, par être distrait, « un vrai papillon »

aux dires de l’institution scolaire, par rêver beaucoup,

et pensez qu’au réveil, l’objet du rêve va êttre là, bien réel, entre vos bras ! « 

 Pourquoi courir après les recettes, les choses, puisque ces destins ne sont ni certains, ni écrits, puisqu’on peut trouver sans chercher, puisque la réalité sait parfois  supplanter le rêve.

Les circonstances, la chance de naître en Afrique en 1959 à Bobo Dioulasso, Haute-Volta, de grandir en habitant la plupart des pays du pourtour saharien, Algérie, Maroc,

en y incluant l’Ethiopie de Rimbaud,

la Somalie de Monfreid et Kessel, le Liban et la Montagne de Beyrouth aux temps heureux de la paix retrouvée.

 Mais qu’est-ce qu’un enfant d’Afrique loin de l’Afrique ? Qu’est-on lorsqu’on est d’un pays qui n’existe plus ?

D’une culture ancienne mais fanée ? Qu’est-on loin de son sol natal ?

 On est quelqu’un qui continue de croire à une traversée de la Seine en pirogue, aux grands espaces, aux ciels et lueurs d’une terre magicienne, aux dangers de la chasse aux fauves dans les bois,

 à la présence des esprits dans les choses les plus simples.

 A chaque Afrique ses codes, mais dans le règne naturel n’oublions pas que chaque objet, pourtant inerte à nos yeux, possède bel et bien : une âme.

 Difficile de mûrir une personnalité de peintre dans un monde de contraintes, de préjugés, d’obligations, d’auto-censure, de rationalisme a-imaginaire, de fausses-pistes de passions et

 d’intérêts encouragés par le goût du paradoxe et du compromis à la française.

 Mais après tout, qu’est-ce qu’être français selon Laurioz ?

 C’est avoir assimilé un peu de l’imaginaire africain, assorti d’humeur européenne, d’intelligence asiatique, d’une expérience acquise dans ce laboratoire du pire et du meilleur qu’est l’Amérique,

dans un assortiment de couleurs qui parfois peuvent chavirer et tourner au gribouillage. Admettons-le.

Un itinéraire méthodique, raisonné ? Difficile de le penser, tant, pour lui, les enchaînements et courts-circuits, s’entremêlent, et le conduisent vers un inconnu non réellement consenti.

Tant d’efforts déployés, tant de préparatifs, pour si peu de résultats parfois sur de très longues distances temporelles… mais pour de si rares trouvailles.

 Heureusement, à ne plus vouloir chercher, tout en continuant de travailler le dessin, la couleur, la chimie du restaurateur, on trouve.

 Ainsi en est-il pour Laurioz de ses fonds brossés monochromes jaune, orangés, rouge, vert tendre, qu’il nomme ses citronniers, orangers, fraisiers, ou amandiers..

De même pour ces motifs qui s’apparentent à la graphie, voire, de façon plus immodeste à la calligraphie.

Ce que d’aucuns nomment : la supériorité de l’esquisse.